Lesson Details
"Loyauté suprême: adorer en zone de combat"
title: "Loyauté suprême: adorer en zone de combat"
date: 08/11/2025
Étude de la semaine
Josué 5.1-7; Exode 12.6; 1 Corinthiens 5.7; Josué 8.30-35; Deutéronome 8.11, 14; Hébreux 9.11, 12.
Verset à mémoriser
vous sera donné en plus (Matthieu 6.33).
Cette semaine, nous allons examiner plusieurs moments clés de la présence d’Israël en Terre promise, quand Israël s’est reconsacré au Seigneur, parfois face à un danger imminent. Josué prend la décision apparemment irrationnelle de circoncire les Israélites en territoire ennemi (Jos 5.1-9), de célébrer la Pâque malgré un danger imminent (Jos 5.10-12), de bâtir un autel et d’adorer le Seigneur alors que la conquête bat son plein (Jos 8.30-35) et d’établir le tabernacle du Seigneur alors que les sept tribus d’Israël n’ont pas encore reçu leur héritage (Jos 18.1, 2).
Dans nos vies bien remplies, nous avons tendance à être accaparés par les urgences que la vie nous réserve. Très souvent, nous négligeons de dégager du temps de qualité pour renouveler notre engagement avec Dieu, pour faire une pause et exprimer notre gratitude pour ce qu’il a fait et ce qu’il continue de faire chaque jour pour nous. Le culte du matin et du soir, ainsi que le culte de famille, semblent tellement accessoires dans nos vies surchargées, tournées vers le confort et conditionnées par la réussite. Pourtant, au fond de nous, nous savons tous que les moments passés avec Dieu et avec nos proches sont le meilleur investissement que nous pouvons faire de notre temps limité.
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 15 novembre.
L’alliance d’abord
title: L’alliance d’abord
date: 09/11/2025
Lisez Josué 5.1-7. Pourquoi le Seigneur a-t-il ordonné à Josué de circoncire la deuxième génération à ce moment précis de la conquête?
Après l’exploration du pays, le rapport encourageant des espions, et la traversée miraculeuse du Jourdain, on pourrait s’attendre à un combat immédiat avec l’ennemi. Pourtant, il y a quelque chose de plus important que la conquête militaire: l’alliance entre Israël et Dieu.
Avant que la nouvelle génération ne se lance dans la prise du pays, elle devait être consciente de sa relation particulière avec le Propriétaire du pays. Le renouvellement du signe de l’alliance vient suite à la traversée miraculeuse du Jourdain.
Notre alliance avec Dieu doit toujours être une réponse de gratitude pour ce qu’il a déjà accompli pour nous, et jamais une tentative d’obtenir des avantages en nous conformant à ce qu’il demande, dans un esprit légaliste. (Ce même concept, sans doute, était crucial dans les difficultés que Paul a pu avoir avec ceux qui insistaient pour que les Gentils convertis soient circoncis, comme l’exprime clairement sa lettre aux Galates.)
Israël était sur le point de mener la plus grande campagne militaire de son histoire. On imaginerait le camp occupé par tout un tas de préparatifs. Et c’était bien le cas, mais il s’agissait de préparatifs peu conventionnels. Au lieu d’harnacher les chevaux et d’affûter les épées, ils prirent part à un rituel qui, pendant au moins trois jours, laissa la plus grande partie des forces armées dans une grande vulnérabilité.
Ils firent cela afin de célébrer leur relation avec leur Dieu, qui les avait délivrés de l’Égypte. Pourquoi? Parce qu’ils reconnaissaient que le combat appartient à l’Éternel. C’est lui qui leur accorde la victoire et la réussite. Jésus a exprimé ce même principe, avec des mots un peu différents: « Recherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus » (Mt 6.33, SG21). La plupart du temps, la pression du quotidien est telle, et nous avons tellement de choses importantes à faire, que nous oublions de donner la priorité au plus important: le renouvellement quotidien de notre engagement envers Christ.
Réfléchissez aux moments où vous avez négligé le temps passé avec Dieu à cause de choses plus « importantes. » Pourquoi faisons-nous cela si facilement, et comment combattre cela?
La Pâque
title: La Pâque
date: 10/11/2025
Pourquoi est-ce important que Josué ait choisi de célébrer la Pâque malgré la tâche immense et urgente que représentait la conquête de la Terre promise? Lisez Josué 5.10; Ex 12.6; Lv 23.5; Nb 28.16; Dt 16.4, 6.
Deuxième activité importante qui précède la conquête: la célébration de la Pâque. Elle a lieu dans la soirée du quatorzième jour du mois, conformément aux instructions données par Dieu. La portée symbolique de l’observation de la Pâque est particulièrement mise en avant: les événements dans Josué reflètent ceux de l’Exode. La Pâque rappelle la nuit de la dixième plaie (Exode 12) quand l’ange de la mort tua tous les premiers-nés de l’Égypte et épargna les Israélites. S’ensuivit l’Exode, le départ de l’Égypte, la traversée de la mer Rouge, et le voyage dans le désert.
A contrario, l’histoire de la deuxième génération commence dans le désert, se poursuit avec la traversée du Jourdain, implique la circoncision et la célébration de la Pâque, et arrive au moment crucial où on peut s’attendre à une nouvelle intervention miraculeuse du Seigneur face aux ennemis d’Israël, les habitants de Canaan. Avec tout ce qui précède, la célébration de la Pâque marque le commencement d’une nouvelle ère dans l’histoire d’Israël.
De plus, à travers le symbole de l’agneau sacrificiel, la fête de la Pâque renvoyait à la rédemption des Israélites de leur esclavage en Égypte. Mais elle renvoyait également à son accomplissement antitypique à venir, avec l’Agneau de Dieu (Jn 1.29, 36; 1 Co 5.7; 1 P 1.18, 19), qui nous a rachetés de l’esclavage du péché. Au moment du dernier repas avec ses disciples, avant de s’offrir en sacrifice suprême, Jésus transforma la Pâque en mémorial de sa mort (Mt 26.26-29, 1 Co 11.23-26).
Pourtant, la Pâque et la Sainte Cène indiquent une réalité encore plus glorieuse: celle de la multitude rachetée qui entre dans la Canaan céleste. L’apôtre Jean décrit cette « traversée » antitypique en parlant des 144 000 qui marchent sur la mer de cristal, la mer Rouge et le Jourdain antitypiques, devant le trône de Dieu (Ap 4.6; Ap 7.9, 10) et célébrant la Pâque et la Sainte Cène antitypiques au repas de noces de l’Agneau (Mt 26.29, Ap 19.9).
Comment garder constamment sous les yeux la réalité de la Croix, même quand nous ne sommes pas en train de célébrer la Sainte Cène?
Des autels de renouveau
title: Des autels de renouveau
date: 11/11/2025
Qu’est-ce qui poussa Josué à bâtir un autel au Seigneur? Lisez Josué 8.30, 31; comparez avec Dt 11.26-30; Dt 27.2-10.
Au temps des patriarches, les autels marquaient le parcours de leur pèlerinage et devinrent des représentations tangibles de leur prétention à recevoir le pays que Dieu leur avait promis. En bâtissant un autel, les Israélites rendaient témoignage à l’accomplissement des promesses faites aux ancêtres. Dans ce cas précis, l’édification de l’autel est l’accomplissement direct des instructions données par Moïse (Dt 11.26-30; Dt 27.2-10).
Josué 8.30-35 joue un rôle important dans la structuration de tout le message théologique du livre. En associant l’un des récits les plus violents et les plus horribles (la guerre) à quelque chose de totalement différent, une scène de réaffirmation de l’alliance (l’adoration), Josué nous ramène à l’un des thèmes théologiques les plus importants lancés dès le début du livre: Josué a la mission de conduire Israël dans une vie d’obéissance à l’alliance (Jos 1.7). C’est également l’image de Josué à la fin du livre (Josué 24).
Malgré l’importance de la guerre et de la conquête, il y a quelque chose d’encore plus vital: la loyauté aux exigences de la loi de Dieu. La conquête n’est qu’une étape dans la réalisation du plan de Dieu pour Israël et la restauration de toute l’humanité. La fidélité aux préceptes de la Torah constitue la question ultime dans le sort de l’humanité. Josué écrit la copie de la loi sur de grandes pierres blanchies à la chaux, différentes des pierres de l’autel (comparez avec Dt 27.2-8). Ainsi, les pierres, qui contenaient sans doute les dix commandements, formaient un monument distinct dans les environs de l’autel, rappelant constamment aux Israélites les privilèges et les devoirs que supposait l’alliance.
Josué préfigure le Yeshoua (Jésus) du Nouveau Testament, dont la mission était, entre autres, de ramener l’humanité dans l’obéissance à Dieu. Pour accomplir cet objectif, il dut s’engager dans un conflit contre les puissances du mal. Son but ultime était d’accomplir les conditions de l’alliance pour notre compte: « Car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous » (2 Co 1.20, DRB).
Quelles pratiques spirituelles d’aujourd’hui peuvent avoir les mêmes fonctions que l’édification d’autels autrefois?
Écrite sur les pierres
title: Écrite sur les pierres
date: 12/11/2025
Lisez Josué 8.32-35. Que signifie l’acte décrit dans ces versets, et que devrait-il nous apprendre aujourd’hui?
Le mont Ebal n’est mentionné que dans Deutéronome (Dt 11.29; Dt 27.4, 13) et dans Josué (Jos 8.30, 33). Avec le mont Garizim, c’était l’endroit où l’on devait réciter les bénédictions et les malédictions de l’alliance. Plus précisément, d’après Deutéronome 11.29 et Deutéronome 27.4, 13, il devait être le lieu des malédictions. C’est là que les Israélites devaient se tenir de part et d’autre de l’arche en présence des prêtres (Jos 8.33). Un groupe face au mont Ebal, l’autre en face du mont Garizim. C’est là qu’ils jouaient symboliquement les deux manières possibles de considérer l’alliance. Les sacrifices qu’on y apportait désignaient Jésus, qui a pris sur lui toutes les malédictions de l’alliance, de sorte que tous ceux qui croient en lui puissent vivre ses bénédictions (Ga 3.13; 2 Co 5.21).
Pourquoi était-il nécessaire d’écrire une copie de l’alliance sur un monument, afin que tous la voient? (Voir Dt 4.31; Dt 6.12; Dt 8.11, 14; 2 R 17.38; Ps 78.7)
Les humains ont tendance à oublier. Nous essayons de faire rentrer des impératifs de plus en plus nombreux du quotidien dans des emplois du temps de plus en plus surchargés. C’est inévitable, nous oublions certains choses, celles qui ne reviennent pas aussi fréquemment ou aussi intensément. Lors de chaque Sainte Cène, nous avons l’occasion particulière de nous reconsacrer au Seigneur et de renouveler notre engagement envers l’alliance. Il serait bon de voir ces moments, comme des occasions, non seulement de reconsécration individuelle, mais aussi de renouvellement collectif de notre fidélité envers Dieu. Dans une société de plus en plus individualiste, nous devons redécouvrir la puissance qui réside dans le fait d’appartenir à une communauté qui partage la même vision du monde, les mêmes valeurs, les mêmes croyances et la même mission.
Vous arrive-t-il, dans l’agitation et le brouhaha de la vie, d’oublier facilement le Seigneur et de faire les choses par vos propres forces? Pourquoi l’oublions-nous si facilement, notamment quand tout va bien?
En attendant sa présence
title: En attendant sa présence
date: 13/11/2025
Lisez Josué 18.1, 2. Pour quelle activité Josué a-t-il interrompu la répartition du pays?
Après la description des territoires accordés aux deux plus grandes tribus à l’ouest du Jourdain et à la demi-tribu de Manassé, ce passage décrit la congrégation assemblée à Silo, où le pays est partagé entre les sept plus petites tribus restantes.
L’établissement du sanctuaire, « mon tabernacle », représente l’accomplissement de la promesse de Dieu de vivre parmi son peuple (Ex 25.8; Lv 26.11, 12) et révèle le thème central du livre: la présence de Dieu au milieu d’Israël a permis qu’ils possèdent le pays, et elle va devenir une source constante de bénédictions pour Israël, et à travers Israël, pour toute la terre (Gn 12.3). L’adoration de Dieu se retrouve est au centre de l’attention, et devient plus importante même que la conquête et la répartition du pays! La présence du sanctuaire, et plus tard du Temple, devait aider le peuple à prendre conscience de la présence de Dieu parmi eux et de leurs obligations de suivre l’alliance.
Lisez Hébreux 6.19, 20; Hébreux 9.11, 12 et Hébreux 10.19-23. En tant que chrétiens qui n’avons pas de sanctuaire terrestre qui contiendrait la présence physique de Dieu parmi nous, que peut-on apprendre de Josué?
L’apparition du sanctuaire ne devrait pas nous surprendre, car le thème du sanctuaire est présent dans le récit de Josué par le biais de l’arche de l’alliance. L’arche était l’objet central dans le Lieu Très Saint, et elle marquait les deux premières parties du livre: la traversée et la conquête. Maintenant, en plaçant la construction du tabernacle au centre de l’attention, en pleine distribution du pays, Josué montre que toute la vie d’Israël tournait autour du sanctuaire, siège terrestre de Yahvé.
Il est encore plus important pour nous, chrétiens qui vivons au Jour antitypique des Expiations, de fixer nos yeux sur le sanctuaire céleste tandis que nous poursuivons notre lutte contre les géants modernes (ou post-modernes) qui défient notre foi, notre espérance et notre héritage spirituel. En nous reposant constamment sur l’œuvre que Christ a accomplie sur la croix et dans le sanctuaire céleste, nous pouvons attendre par la foi le moment où Dieu habitera de nouveau pami son peuple, mais pour toujours cette fois. (Comparez avec Ap 21.3.)
Pour aller plus loin…
title: Pour aller plus loin…
date: 14/11/2025
Lisez Ellen White, « L’assemblée de Sichem » dans Patriarches et prophètes.
« Obéissant aux directives laissées par Moïse, on érigea sur le mont Ébal un monument fait de grandes pierres. Sur ce monument, préalablement couvert d’une couche de chaux, on inscrivit les dix préceptes que Dieu avait gravés sur les tables de pierre placées dans l’arche et les lois que Moïse avait écrites dans un livre. À côté de ce monument, on éleva un autel de pierres brutes sur lequel on offrit des sacrifices à l’Éternel. Le fait que cet autel était bâti sur le mont Ébal, d’où émanait la malédiction, était significatif, car il rappelait qu’Israël, ayant encouru la juste colère de Dieu, aurait été frappé, sans l’expiation du Fils de Dieu représentée par l’autel des sacrifices » — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 46, p. 476.
« Le service de communion ne doit pas être un moment de tristesse, ce n’est pas dans cette intention qu’il a été établi. Il ne faut pas, quand les disciples du Seigneur se réunissent autour de sa table, qu’ils passent leur temps à se lamenter sur leurs défauts, ni qu’ils s’appesantissent sur leur expérience religieuse passée, encourageante ou non. Ils ne doivent pas davantage se souvenir de leurs différends. Tout cela est englobé dans le service préparatoire. On s’est examiné soi-même, on a confessé ses péchés, tous se sont réconciliés. Maintenant, on va à la rencontre du Christ. On ne se tient pas à l’ombre de la croix, mais sous sa lumière salvatrice. Chacun doit ouvrir son âme aux rayons lumineux du Soleil de justice » — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 72, p. 602.
Questions pour discuter
Pour vous, que signifie chercher d’abord le royaume de Dieu? En quoi ce principe forge-t-il votre vie quotidienne?
Relisez votre réponse à la dernière question de l’étude de mercredi, concernant combien il est facile d’oublier le Seigneur dans la bousculade du quotidien. En classe, discutez des raisons qui font que nous nous laissons si facilement distraire. Quelles sont les solutions?
En tant qu’adventistes, nous croyons que Jésus remplit un ministère en notre faveur dans le sanctuaire céleste. Comment cette conviction peut-elle être une source constante d’espérance et de force? Jésus fait « intercession » <span class="bible-ref">(He 7.25)</span> pour nous là-haut. Pourquoi son œuvre dans le sanctuaire céleste est-elle une bonne nouvelle, notamment maintenant, au Jour antitypique des Expiations?