Lesson Details

L’ennemi intérieur


title: L’ennemi intérieur

date: 01/11/2025

Étude de la semaine

1 Pierre 1.4; Josué 7; Psaumes 139.1-16; Esdras 10.11; Luc 12.15; Josué 8.1-29.

Verset à mémoriser

Moi, le Seigneur (YHWH), j’examine le cœur, je sonde les reins, pour donner à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses agissements (Jérémie 17.10).

Josué 7 est le premier cas où, à travers une expérience tragique, le peuple d’Israël apprit les conséquences considérables de l’alliance et son sens profond. L’obéissance aux modalités de l’alliance assurait la victoire, mais le mépris à leur égard entraînait la défaite. Les succès militaires d’Israël ne dépendaient pas de leur nombre, de leur stratégie de combat, ou de tactiques brillantes, mais de la présence du Guerrier divin parmi eux.

Durant la conquête de la Terre promise, Israël dut apprendre une dure leçon: leur ennemi le plus dangereux ne se trouvait pas à l’extérieur du camp, mais dans leurs propres rangs. Le plus grand défi qui les attendait, ce n’était ni les murs fortifiés des villes cananéennes ni leurs technologies militaires avancées, mais la volonté obstinée de certains individus au sein de leur propre camp d’ignorer délibérément les instructions du Seigneur.

En attendant notre héritage céleste (1 P 1.4, Col 3.24), nous sommes face à des défis similaires. Tandis que nous sommes au seuil de la Terre promise, notre fidélité est mise à l’épreuve, et nous ne pouvons être victorieux qu’en nous abandonnant à Jésus-Christ.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 8 novembre.

Rupture de l’alliance


title: Rupture de l’alliance

date: 02/11/2025

Lisez Josué 7. Quelles étaient les deux causes principales de la défaite d’Israël face aux habitants du Aï?

Il est intéressant d’observer que le lecteur connaît, dès le début, la raison de la colère de Yahvé, ainsi que le nom du coupable. La tension entre le point de vue du lecteur et celui de Josué et des Israélites crée un suspense dans le récit de la révélation du péché d’Akân. Comme de nombreux chapitres de l’Ancien Testament, Josué 7 a une structure en chiasme. La partie centrale explique pourquoi les Israélites ne purent pas conquérir le Aï à la première tentative.

Il y a deux raisons principales à la défaite d’Israël face aux habitants du Aï: le péché d’Akân et l’excès de confiance des Israélites en leurs propres forces. C’est à cause de cette dernière que les Israélites négligèrent de consulter le Seigneur avant d’attaquer le Aï et qu’ils sous-estimèrent la force de l’ennemi.

D’après Josué 7.1, 11-13, on voit que, bien qu’Akân était coupable de trahison, car il avait transgressé l’interdit, mais que c’est toute la nation qui est considérée comme responsable et qui doit souffrir pour ce qu’il a fait. Dieu décrit le péché d’Akân en montrant progressivement sa gravité par l’emploi cumulatif, au verset 11, de l’adverbe « même » ou « aussi » (en hébreu gam). D’abord, c’est le terme le plus courant pour le péché qui apparaît: « kḥata’ ». Puis l’acte de transgression est décrit par cinq péchés plus spécifiques introduits par l’adverbe gam: (1) ‘abar, qui signifie également « enjamber, transgresser », (2) ils ont pris (laqakḥ) des choses vouées à la destruction (kḥerem), (3) ils ont volé (ganab), (4) ils ont dissimulé (kakḥash), et (5) ils ont mis (sim) le kḥerem volé dans leurs biens.

L’alliance entre Yahvé et Israël impliquait tout le peuple, sur le plan individuel et collectif. À la lumière de l’alliance, Israël est traité comme une unité indivisible de la nation élue de Dieu. Par conséquent, le péché d’une personne, ou même de plusieurs de ses membres, attire la culpabilité sur toute la communauté de l’alliance. Comme l’a dit le Seigneur: « Israël a péché; ils ont passé outre à l’alliance que j’avais instituée pour eux » (Jos 7.11).

De quelles manières des communautés entières peuvent-elles souffrir, et souffrent, des mauvaises actions d’individus qui en font partie? À quels exemples pensez-vous, et de quelle manière la communauté a-t-elle été affectée?

Le péché d’Akân


title: Le péché d’Akân

date: 03/11/2025

Lisez Josué 7.16-19. Que révèle toute cette procédure sur Dieu et sur Akân?

Au lieu de révéler l’identité du transgresseur, Dieu met en place une procédure qui révèle à la fois sa justice et sa grâce. Après avoir expliqué la raison de la défaite d’Israël et appelé à la sanctification du peuple (Jos 7.13), il laisse un laps de temps entre l’annonce de la procédure et sa mise en œuvre, ce qui laisse à Akân le temps de réfléchir, de se repentir et de confesser son péché. De même, sa famille (si elle est au courant) a la possibilité de décider si elle veut être impliquée dans la dissimulation ou bien refuser d’être complice, comme les fils de Coré, qui échappèrent à la destruction en refusant de se rallier à leur père (comparez avec Nb 16.23-33, Nb 26.11).

La solution à cette situation délicate est diamétralement opposée à la manière dont le péché est entré dans Israël: la culpabilité collective est effacée et réduite à une seule tribu, puis à une seule famille, puis à un seul foyer, et enfin à un seul individu. En plus de révéler le coupable, l’enquête met aussi les innocents hors de cause. C’était un aspect tout aussi important de cette procédure judiciaire méticuleuse, dans laquelle Dieu lui-même agit comme témoin des actions cachées d’Akân.

La tension est presque palpable quand Dieu se focalise sur Akân. On ne peut que s’étonner de l’obstination de l’homme qui espérait ne pas être repéré. Rien n’échappe aux regards perçants du Seigneur (Ps 139.1-16, 2 Ch 16.9), qui sait ce qui est caché dans le cœur de l’homme (1 S 16.7, Jr 17.10, Pr 5.21).

Il est important de remarquer comment Josué s’adresse à Akân: « Mon fils. » Cette expression montre non seulement l’âge et le rôle de leadership de Josué, mais révèle également l’esprit avec lequel ce grand guerrier abordait la justice. Son cœur était plein de compassion pour Akân, alors même qu’il était appelé à rendre un jugement contre ce coupable. Par son attitude, Josué préfigurait à nouveau la sensibilité, la bonté et l’amour de celui qui « n’[usait] jamais de rudesse, de paroles inutilement sévères, et ne [faisait] jamais, sans nécessité, de la peine à une âme sensible. [...] S’il dénonçait sans crainte l’hypocrisie, l’incrédulité, l’iniquité, il avait des larmes dans la voix en prononçant ses réprimandes les plus sévères » — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 37, p. 311.

Comment la prise de conscience que Dieu sait tout ce que vous faites, même les choses cachées, affecte-t-elle votre manière de vivre? Comment devrait-elle l’affecter?

Des choix désastreux


title: Des choix désastreux

date: 04/11/2025

Lisez Josué 7.19-21. Que demande Josué à Akân? Que signifie une telle demande? Comment comprendre sa confession?

Josué demande à Akân de faire deux choses: d’abord, donner gloire à Dieu et l’honorer. Deuxièmement, confesser ce qu’il a fait sans rien dissimuler. Akân était censé donner gloire à Dieu en admettant ce qu’il avait fait. Le terme employé ici (towdah) peut renvoyer à l’action de grâce (Ps 26.7, Es 51.3, Jr 17.26), mais aussi à la confession du péché (Esd 10.11).

Malheureusement, le texte biblique n’indique pas qu’Akân ait manifesté des signes de la véritable repentance. Jusqu’à la fin, il espérait s’en tirer. Son attitude de défi fit de lui un coupable insolent, pour lequel la loi de Moïse ne prévoyait aucune expiation (comparez avec Nb 15.27-31).

Les paroles d’Akân dans Josué 7.21 rappellent la chute d’Adam et Ève. Ève vit (ra’ah) que l’arbre était attirant (kḥamad) et finit par prendre (laqakḥ) de son fruit (Gn 3.6). Dans sa confession, Akân admet qu’il a vu (ra’ah) dans le butin un beau manteau de Shinéar, deux cents sicles d’argent et un lingot d’or. Il les a ensuite convoités (kḥamad) et pris (laqakḥ). Comme dans le cas d’Adam et Ève, le choix d’Akân révèle que le péché de convoitise, c’est le péché de l’incrédulité. Ce péché soupçonne Dieu de ne pas vouloir ce qu’il y a de mieux pour ses créatures et de vouloir les priver de plaisirs délicieux, qui n’appartiennent qu’à la sphère de la divinité.

En-dehors de l’allusion à la chute des premiers humains, le texte présente un contraste saisissant entre l’attitude de Rahab (comparez avec Jos 2.1-13) et celle d’Akân. L’une a pris les espions et les a cachés des soldats. L’autre a pris des choses interdites et les a cachées de Josué. L’une a manifesté de la bonté envers les espions israélites et les a aidés à obtenir la victoire. L’autre a attiré des ennuis à Israël à cause de sa cupidité et a obtenu la défaite. L’une a conclu une alliance avec les Israélites. L’autre a brisé l’alliance avec Yahvé. Rahab a pu se sauver et sauver sa famille, et ils sont devenus des citoyens respectés d’Israël. Akân s’est condamné ainsi que sa famille à la mort, et il est devenu un exemple d’ignominie.

Réfléchissez au péché de convoitise. Comment éviter d’y succomber, peu importe ce que nous avons ou n’avons pas? (Comparez avec Luc 12.15.)

Une porte d’espoir


title: Une porte d’espoir

date: 05/11/2025

Lisez Josué 8.1-29. Que nous apprend cette histoire sur la manière dont Dieu peut transformer en possibilités nos échecs les plus retentissants?

La stratégie de Yahvé transforme la défaite initiale en un avantage tactique, faisant ainsi de la vallée d’Akor (en hébreu, « trouble ») une porte d’espoir (comparez avec Os 2.17). Les citoyens du Aï, un peu trop confiants après leur première victoire sur les Israélites, réitèrent leur stratégie en attaquant les Israélites qui font mine de battre en retraite et d’avoir perdu. Une fois que les habitants du Aï sont sortis de leur bastion, les 30 000 Israélites, positionnés non loin, derrière la ville désertée (Jos 8.4), s’en emparent en y mettant le feu. Josué 8.7 dit clairement que ce n’est pas la stratégie qui donne la victoire, mais le Seigneur lui-même qui donne le Aï aux Israélites. Même dans un chapitre où les aspects militaires dominent le récit plus que tout autre chapitre du livre, le texte souligne la vérité sous-jacente: la victoire est le don de Yahvé.

Le moment décisif de la bataille survient quand les hommes du Aï quittent la ville pour poursuivre les Israélites. De tout le chapitre, c’est la deuxième fois que Dieu parle, après avoir donné la stratégie dans Josué 8.2, en lui indiquant qu’il supervise la bataille. Avant cela, nous ne connaissons pas l’issue de la bataille. Et à partir de ce moment-là, il est évident que l’armée israélite est victorieuse.

L’arme que Josué avait entre les mains était une faucille, ou cimeterre, plutôt qu’une épée ou un javelot. À l’époque de Josué, on ne s’en servait pas à proprement parler comme d’une arme, mais elle était devenue un symbole de souveraineté. En plus de donner le signal de l’attaque, elle exprime aussi la souveraineté de Dieu lors de la défaite du Aï. En brandissant son arme jusqu’à la victoire totale, Josué montre qu’il tenait pleinement le même rôle de leader que Moïse lors de la traversée de la mer Rouge (Ex 14.16) et lors de la guerre contre les Amalécites (Ex 17.11-13), où Josué avait personnellement mené le combat.

Cette fois, il n’y a pas d’intervention visible, miraculeuse, de Dieu. Pourtant, Dieu ne les a pas moins aidés lors de la victoire sur le Aï que lors de celle sur les Égyptiens avec la première génération, ou lors de la récente victoire sur Jéricho. La clé du succès se trouve dans la foi de Josué en la parole de Dieu et dans son obéissance indéfectible à cette parole. Le principe que l’on voit dans cette histoire demeure valable pour le peuple de Dieu aujourd’hui, où qu’ils vivent et quelles que soient leurs difficultés.

Un témoin de la puissance de Dieu


title: Un témoin de la puissance de Dieu

date: 06/11/2025

Comme nous l’avons appris (voir leçon 5), Dieu avait donné aux nations païennes une occasion de le connaître et de se détourner de leurs mauvaises voies. Cependant, elles avaient refusé, alors elles devaient affronter le jugement de Dieu.

Lisez Josué 7.6-9, qui parle de la réaction initiale de Josué à la catastrophe qui arrivait. Voyez notamment Josué 7.9. Quel principe théologique y a-t-il dans ses paroles?

Au début, Josué parle comme les enfants d’Israël après avoir quitté l’Égypte, quand ils disaient: « Ah! si nous étions morts de la main du Seigneur en Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété! C’est pour faire mourir de faim toute cette assemblée que vous nous avez fait sortir dans ce désert! » (Ex 16.3).

Voici comment réagit Josué: « Ah! Seigneur Dieu, pourquoi as-tu fait passer le Jourdain à ce peuple, si c’était pour nous livrer aux Amorites et pour nous faire disparaître? Si seulement nous avions décidé de rester en Transjordanie! » (Jos 7.7).

Peu après, cependant, il montre combien il s’inquiète des dégâts que cette défaite risque de faire au nom et à la réputation de Dieu. « Les Cananéens et tous les habitants du pays l’apprendront, ils nous encercleront et retrancheront notre nom du pays. Et que feras-tu pour ton grand nom? » (Jos 7.9).

Ses paroles révèlent un thème et un principe qui était centraux dans les desseins de Dieu pour Israël. Dieu voulait que les nations païennes environnantes voient quelles grandes choses il ferait pour son peuple obéissant, mais ils pouvaient également, comme Rahab, en apprendre davantage sur le Dieu d’Israël en voyant la puissance des conquêtes de son peuple. D’un autre côté, si les choses devaient mal tourner, comme ici, les nations considéreraient le Dieu d’Israël comme faible et incapable (voir Nb 14.16, Dt 9.28), ce qui pouvait enhardir la résistance cananéenne.

En d’autres termes, même dans le contexte des Hébreux s’emparant du pays, de grandes questions et de grands principes étaient en jeu, comme l’honneur et la gloire de Dieu, lui qui était le seul espoir pour Israël, ainsi que pour les païens.

Lisez Deutéronome 4.5-9. Quels parallèles voit-on entre Israël et son témoignage pour le monde, et notre témoignage en tant qu’adventistes du septième jour aujourd’hui?

Pour aller plus loin…


title: Pour aller plus loin…

date: 07/11/2025

Lisez Ellen White, « La prise de Jéricho » dans Patriarches et prophètes.

« Le péché même qui causa la perte d’Akân avait sa racine dans l’amour de l’argent. C’est un des péchés les plus communs de nos jours, et dont on fait le moins de cas. [...]

La confession d’Akân était venue trop tard pour qu’elle puisse lui profiter. Il avait vu l’armée d’Israël revenir d’Aï battue et découragée; il avait vu Josué et les anciens le visage contre terre dans une angoisse inexprimable. S’il avait fait sa confession alors, il aurait donné quelque preuve d’un vrai repentir. Mais il garda le silence. Il entendit annoncer qu’un grand péché, dont on précisait la nature, avait été commis; mais ses lèvres restèrent closes. Puis l’enquête solennelle débuta. On commença à tirer au sort. L’âme glacée d’épouvante, il vit successivement désigner sa tribu, puis son clan, puis sa famille. Mais là encore, il se refusa à balbutier le moindre aveu. Il attendit que le doigt de Dieu se pose sur lui et ne parla que lorsqu’il n’y eut plus moyen de rien cacher. Il est fréquent, hélas! ce genre de confession où l’on ne reconnaît sa faute qu’après son dévoilement à tous les regards. Qu’il est différent, le repentir de celui qui avoue un péché connu seulement de lui-même et de Dieu! Akân n’aurait pas confessé sa faute s’il n’avait espéré éviter, par-là, les conséquences de son vol. Mais sa confession, lorsqu’elle se produisit enfin, ne servit qu’à montrer que son châtiment était juste. Elle ne renfermait ni repentir sincère, ni contrition, ni changement de disposition, ni horreur du mal » — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 45, p. 471-472.

Questions pour discuter

Discutez des implications du dixième commandement <span class="bible-ref">(Ex 20.17)</span> dans un monde dominé par la publicité et le consumérisme. Concrètement, comment faire la différence entre un désir et un besoin, et pourquoi cette distinction est-elle importante?

Lisez la prière de Daniel dans Daniel 9.4-19. Pourquoi est-il significatif que Daniel, en confessant les péchés d’Israël, ait continué de dire « nous », alors que nous n’avons pas de traces que Daniel ait pu faire quoi que ce soit de mal?

Réfléchissez à la question à la fin de l’étude de jeudi. Pourquoi l’obéissance des Israélites à toutes les « prescriptions et les règles » était-elle si importante pour leur témoignage? De quelle manière ce même principe s’applique-t-il à notre Église aujourd’hui? Autrement dit, notre témoignage ne serait-il pas beaucoup plus efficace si nous vivions vraiment selon toutes les lumières que Dieu nous a données?

Samedi 1/7