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Mémoriaux de la grâce


title: Mémoriaux de la grâce

date: 11/10/2025

Étude de la semaine

Josué 3; Nombres 14.44; Luc 18.18-27; Josué 4; Jean 14.26; Hébreux 4.8-11.

Verset à mémoriser

Car le Seigneur, votre Dieu, a mis à sec devant vous les eaux du Jourdain jusqu’à ce que vous soyez passés, comme le Seigneur, votre Dieu, l’avait fait à la mer des Joncs, qu’il a mise à sec devant vous jusqu’à ce que nous soyons passés. C’est afin que tous les peuples de la terre sachent que la main du Seigneur est une main forte, et afin que vous craigniez toujours le Seigneur, votre Dieu (Josué 4.23, 24).

L’officier de police lui fit un signe. John se gara sur le bas-côté. L’officier lui demanda son permis de conduire, et à ce moment-là, John se rendit compte qu’il avait laissé son portefeuille, avec son permis dedans, au bureau. John expliqua ce qui était arrivé, alors l’officier lui posa des questions sur son travail. John répondit qu’il était professeur à l’université. En lui tendant sa contravention, l’officier lui dit de ne pas la voir comme telle.

« Voyez cela comme des frais de scolarité, dit-il. Quand on veut apprendre quelque chose, on paie des frais de scolarité. Voici donc vos frais de scolarité pour apprendre à ne pas oublier votre permis quand vous conduisez. Bonne journée, professeur! »

En tant qu’humains, nous sommes enclins à oublier les choses qui ne sont pas constamment sous nos yeux. Nous oublions de rappeler quelqu’un, de répondre à un courriel, d’arroser les plantes, de souhaiter un anniversaire, etc. On pourrait continuer la liste longtemps. Mais oublier nos besoins spirituels peut avoir des conséquences plus graves qu’une simple amende. Ce qui est en jeu, c’est littéralement notre destinée éternelle.

Étudions la traversée du Jourdain, et voyons ce que nous pouvons apprendre de l’expérience des Hébreux.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 18 octobre.

La traversée du Jourdain


title: La traversée du Jourdain

date: 12/10/2025

Lisez Josué 3.1-5 et Nombres 14.41-44. Pourquoi Dieu a-t-il demandé aux Israélites de se préparer de manière particulière pour ce qui les attendait?

C’est la première fois qu’il est fait mention de l’arche de l’alliance dans le livre de Josué. Avant ce moment du récit vétérotestamentaire, l’arche est apparue dans le contexte du sanctuaire (Ex 40.21), lors du départ d’Israël du Sinaï (Nb 10.33-36), et lors de la tentative avortée de conquête de Canaan (Nb 14.44). C’était l’objet le plus sacré du sanctuaire israélite. Il contenait trois objets, chacun exprimant la relation particulière entre Israël et Dieu: (1) les tables comportant les dix commandements; (2) le bâton d’Aaron, le grand prêtre, et (3) une cruche de manne (Ex 16.33; He 9.4).

L’arche et les préparations pour traverser le Jourdain rappelaient à Israël qu’ils n’entraient pas en Canaan à leur manière et au moment qu’ils avaient choisi. La conquête ne serait couronnée de succès que s’ils suivaient la manière et le moment de Dieu. Dieu (qui est décrit comme assis sur un trône au-dessus des chérubins qui couvraient l’arche de l’alliance [Ex 25.22, Nb 7.89], et dont les déplacements sont identifiés à ceux de l’arche) entre en Canaan devant les Israélites, comme celui qui dirige la conquête.

Le terme traduit par « consacrer » ou « sanctifier » (Jos 3.5, COL) renvoie à un processus de purification semblable à celui que les prêtres devaient suivre avant de commencer leur service dans le sanctuaire (Ex 28.41; Ex 29.1) et à ce que le peuple d’Israël dut faire avant la révélation de Dieu au Sinaï (Ex 19.10, 14). Cette consécration impliquait de laisser le péché de côté et de se débarrasser de toute impureté rituelle. Le même ordre apparaît dans Nombres 11.18, en lien avec un miracle imminent de Dieu. Une telle préparation était également requise avant les batailles (Dt 23.14). Avant que Dieu ne se batte pour Israël, le peuple devait montrer sa loyauté et sa confiance envers lui comme leur Chef.

Le miracle de la traversée du Jourdain allait prouver aux Israélites qu’ils pouvaient avoir confiance en la promesse que le Seigneur chasserait les habitants du pays. Celui qui pouvait assurer un passage à sec par le Jourdain pouvait également leur donner le pays.

Dieu n’ouvre pas toujours le Jourdain. Ses interventions ne sont pas toujours aussi évidentes. D’après vous, comment nourrir cette préparation spirituelle dans nos vies afin de discerner les interventions de Dieu en notre faveur?

Le Dieu vivant qui fait des miracles


title: Le Dieu vivant qui fait des miracles

date: 13/10/2025

Lisez Josué 3.6-17. Que nous apprend la traversée miraculeuse du Jourdain sur la nature du Dieu que nous servons?

La traversée du Jourdain est décrite dans Josué 3.5 avec le terme hébreu niflaot « miracles, merveilles », qui renvoie généralement aux hauts faits de Dieu et qui démontre sa singularité (Ps 72.18; Ps 86.10). Plus tard, les Israélites repensèrent à ces actes, ils louèrent le Seigneur (Ps 9.1) et le proclamèrent parmi les nations (Ps 96.3). Les plaies d’Égypte (Ex 3.20, Mi 7.15), la traversée de la mer Rouge, ainsi que la direction de Dieu dans le désert (Ps 78.12-16) étaient racontées comme autant de merveilles.

Les écrivains de la Bible connaissaient et attestaient du fait que le Dieu qui avait créé le monde n’était jamais limité ou contraint par sa création. Pour lui, rien n’est impossible (en hébreu « trop merveilleux ») à accomplir (Jr 32.17). Son nom et sa nature sont merveilleux (Jg 13.18), et il dépasse notre compréhension.

Contrairement aux dieux des autres nations, qui ne peuvent sauver (Ps 96.5, Es 44.8), le Dieu de la Bible est un « Dieu vivant », actif et bien en vie, et ses disciples peuvent lui faire confiance en attendant qu’il intervienne en leur faveur.

Le prophète Zacharie employa le même terme (de la même étymologie que niflaot) quand il imagina un avenir pour Israël après l’exil à Babylone. Il vit que Jérusalem serait totalement reconstruite, que les personnes âgées seraient assises dans les rues de la ville, et que les enfants y joueraient. Zacharie déclara aux habitants apparemment incrédules de la capitale encore marquée par les signes de sa destruction: « Ainsi parle le Seigneur (YHWH) des Armées: Si cela paraît étonnant au reste de ce peuple, en ces jours-là, cela sera-t-il aussi étonnant pour moi? – déclaration du Seigneur (YHWH) des Armées. Ainsi parle le Seigneur (YHWH) des Armées: Je sauve mon peuple du pays du levant et du pays du soleil couchant. Je les ramènerai, et ils demeureront dans Jérusalem » (Za 8.6-8).

Lisez Luc 18.18-27. En quoi la réponse que Jésus fait à ses disciples vous encourage-t-elle à faire confiance à Dieu quand tout semble impossible?

Se souvenir


title: Se souvenir

date: 14/10/2025

Lisez Josué 4. Pourquoi Dieu demande-t-il aux Israélites de bâtir un mémorial?

L’objectif de ces pierres est de devenir un « signe. » En hébreu, le terme ‘ot est souvent associé au mot « merveille » et peut renvoyer aux actes miraculeux accomplis par Dieu (voir étude d’hier), comme les plaies d’Égypte (Ex 7.3, Dt 4.34). Il peut également dénoter l’idée de « symbole » ou de « marque », comme un signe extérieur d’une réalité plus profonde ou transcendante. Par exemple, l’arc-en-ciel est un « signe » de l’alliance (Gn 9.12, 13); le sang sur les linteaux des maisons des Israélites est également appelé un « signe » (Ex 12.13); et de façon plus significative encore, le sabbat est un « signe » de la Création et de la présence sanctifiante de Dieu (Ex 31.13, 17; Ez 20.12).

Ici, le signe opère comme un mémorial, rappelant à chaque génération le miracle de la traversée. Le terme mémorial (zikkaron) vient du mot zakar, « se souvenir », et qui dénote un peu plus qu’un simple souvenir passif. Il s’agit de se souvenir, puis d’accomplir une action (Dt 5.15, Dt 8.2). L’édification de pierres commémoratives (Gn 28.18-22) et la mise en place de rituels qui suscitaient des questions (Ex 12.26, 27; Dt 6.20-25) était courant dans l’Ancien Testament. Au lieu de réitérer les miracles encore et encore, Dieu établit des monuments qui rappellent ses hauts faits et ses réponses rapides et chargées de sens. Par conséquent, le signe est là « pour toujours », ce qui suppose la nécessité de conserver à perpétuité ce miracle du Seigneur dans la mémoire collective de son peuple.

La question potentielle des générations futures est importante, car elle est formulée de manière personnelle: « Que sont ces pierres pour vous? » Chaque nouvelle génération devait assimiler et comprendre le sens de ces pierres personnellement. La foi en un Dieu qui fait des miracles ne peut survivre que si chaque génération redécouvre pour elle-même la portée des hauts faits de Yahvé. Une telle foi fera une grande différence entre vivre fidèlement des traditions fondées sur la Bible, et le traditionalisme, qui est la religion morte d’une génération privée de sa valeur et de sa ferveur d’origine. En définitive, nous avons besoin de nous approprier notre foi sur la base de la Bible. Personne ne peut croire à notre place, et encore moins nos ancêtres.

Dans votre marche avec le Seigneur, quels sont les mémoriaux, les mémoriaux personnels, qui vous aident à vous souvenir de ce qu’il a fait pour vous?

Oublier


title: Oublier

date: 15/10/2025

Lisez Josué 4.20-24 à la lumière des versets suivants: Jg 3.7; Jg 8.34; Ps 78.11; Dt 8.2, 18; Ps 45.17. Pourquoi était-ce si important de se souvenir des hauts faits du Seigneur?

Remarquez le changement de personne dans Josué 4.23. Il est dit que les eaux du Jourdain ont séché devant « vous », c’est-à-dire devant tous les Israélites qui viennent de traverser le fleuve. A contrario, il est dit que la mer Rouge a séché devant « nous », ceux qui étaient encore vivants de la première génération et qui avaient connu l’Exode. Les deux événements vécus par deux générations différentes avaient la même signification, et grâce au témoignage de leurs parents, tous redécouvrirent personnellement la portée commune de la traversée du Jourdain.

Généralement, nous percevons l’oubli comme un trait normal chez tous les êtres humains. Cependant, au sens spirituel, l’oubli peut avoir de graves conséquences.

Aujourd’hui encore, si nous voulons garder notre identité de peuple ayant un appel et une mission à part, provoquons des occasions de nous rafraîchir la mémoire spirituelle, aussi bien individuelle que collective, afin de garder en perspective d’où nous venons, qui nous sommes et pour quoi nous sommes là.

Lisez 1 Corinthiens 11.24, 25 et Jean 14.26. Pourquoi doit-on toujours se souvenir de ce que Christ a fait pour nous? Qu’est-ce qui importe, en-dehors de lui?

Ellen White avait bien compris que si nous ne sommes pas constamment guidés par la lumière des actes et de la révélation passés de Dieu, nous perdrons forcément la motivation nécessaire pour mener à bien notre mission à l’avenir: « Nous n’avons rien à craindre de l’avenir, si ce n’est d’oublier la façon dont le Seigneur nous a conduits, et ses enseignements du passé » — Ellen G. White, Life Sketches [Ébauches de vie], p. 196.

Il est important de se souvenir du passé et de la manière dont le Seigneur a agi dans votre vie, mais pourquoi devez-vous aussi avoir, jour après jour, une expérience avec lui et avec la réalité de son amour et de sa présence?

Au-delà du Jourdain


title: Au-delà du Jourdain

date: 16/10/2025

« Il a changé la mer en terre sèche, le peuple a traversé à pied la rivière. Réjouissons-nous de cet exploit! » (Ps 66.6, PDV)

Les deux traversées, celle de la mer Rouge et celle du Jourdain, sont des marqueurs d’une nouvelle ère dans l’histoire biblique, et les deux ont une portée symbolique (voir Ps 66.6, Ps 114.1-7 et 2 R 2.6-15). Déjà dans l’Ancien Testament, il y a des textes qui associent les deux événements et qui reconnaissent que leur portée dépasse leur cadre d’origine. Dans Psaume 66, le psalmiste célèbre l’acte rédempteur de Dieu dans sa vie (Ps 66.16-19) en faisant référence aux exemples historiques de la traversée de la mer Rouge et du Jourdain.

Le Psaume 114 associe également les deux événements, non parce que l’auteur ne voyait pas de différence chronologique entre les deux, mais en raison de la portée théologique qu’ont en commun les deux traversées. Ainsi, les deux événements sont considérés comme contribuant à un changement dans le statut d’Israël, qui passe d’abord de l’esclavage à la liberté, puis d’une vie de nomades sans terres au statut de nation. Dans ces psaumes, les deux traversées illustrent le changement de statut de l’auteur, qui passe de l’oppression, de la pauvreté, de l’impuissance, et de l’humiliation à la sécurité, au bien-être, au salut et à la dignité.

C’est également au Jourdain qu’a lieu la translation d’Élie, avec un miracle similaire à celui rapporté dans Josué. La traversée d’Élie marqua le changement le statut le plus important de son existence: il fut emmené au ciel. Pour Élisée, le changement aussi est important: le serviteur du prophète (1 R 19.21) devient le prophète de la nation (2 R 2.22).

Lisez Matthieu 3.16, 17 et Marc 1.9. De quelle manière ces auteurs du Nouveau Testament attribuent-ils au Jourdain une portée symbolique, spirituelle?

Le ministère terrestre de Jésus, Représentant d’Israël, suit le modèle de l’histoire de l’Israël d’autrefois. Jésus passe par les expériences de « mer Rouge » et de « Jourdain. » Il est appelé à sortir d’Égypte après un décret de mort (Mt 2.14-16), passe 40 jours dans le désert (Mt 4.2), comme les 40 ans d’Israël au désert, et pour marquer le passage à son ministère public, il est baptisé dans le Jourdain (Mt 3.16, 17; Mc 1.9).

Plus tard, Hébreux 3-4 reconnaît la portée symbolique de la traversée du Jourdain et présente l’entrée en Canaan comme une préfiguration du « repos de la grâce » dans lequel les chrétiens entrent par la foi.

Pour aller plus loin…


title: Pour aller plus loin…

date: 17/10/2025

Lisez Ellen White, « Le passage du Jourdain » dans Patriarches et prophètes.

« Étudiez de près les expériences vécues d’Israël dans leur périple vers Canaan. Étudiez le troisième et le quatrième chapitre de Josué, qui rapportent leur préparation puis leur passage du Jourdain jusqu’en Terre promise. Nous devons garder notre cœur et nos pensées constamment en apprentissage, en nous rafraîchissant la mémoire par les leçons que le Seigneur a enseignées à son peuple autrefois. C’est alors que les enseignements de sa Parole, comme il le souhaitait, seront toujours intéressants et impressionnants » — Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary [Commentaire biblique adventiste], vol. 2, p. 994.

« L’Israël modern court un plus grand danger encore d’oublier Dieu et de tomber dans l’idolâtrie que l’Israël d’autrefois. On adore de nombreuses idoles, y compris parmi ceux qui prétendent observer le sabbat. Dieu avait demandé à son peuple de se garder de l’idolâtrie, car s’ils se détournaient du service pour Dieu, sa malédiction reposerait sur eux, tandis que s’ils l’aimaient de tout leur cœur, de toute leur âme et de toute leur force, il les bénirait abondamment avec de grands biens matériels, et il chasserait la maladie du milieu d’eux » — Ellen G. White, Testimonies for the Church [Témoignages pour l’Église], vol. 1, chap. 104, p. 609.

Questions pour discuter

En classe, discutez de la miraculeuse traversée du Jourdain. Quelle définition donneriez-vous aux miracles? Pourquoi a-t-on l’impression que Dieu n’accomplit pas de miracles similaires aujourd’hui?

Concrètement, comment prévenir l’amnésie spirituelle, sur le plan individuel et collectif? Il est important d’avoir une relation constante et dynamique avec Dieu, et de ne pas bâtir toute notre expérience chrétienne sur des expérience fortes du passé. Mais comment néanmoins utiliser ces expériences comme des rappels de la manière dont Dieu a agi dans nos vies?

D’après vous, comment le sabbat peut-il, d’un côté, nous rappeler les interventions de Dieu dans nos vies, et de l’autre, nous donner un avant-goût du repos promis dans son royaume? En quoi le sabbat renvoie-t-il non seulement à ce dont nous sommes censés nous rappeler, mais aussi à ce que nous pouvons espérer pour l’avenir?

Samedi 1/7